Notre satellite

Notre satellite naturel s’est formé à partir d’un anneau de fragments éjectés de la croûte terrestre dans une collision colossale entre des mondes il y a quatre milliards d’années. Elle est anormalement grande par rapport à son astre parent. Elle est la cinquième plus grande lune après Ganymède, Callisto et Io, satellites de Jupiter, et Titan satellite de Saturne, avec un diamètre moyen de 3475 km
La Lune s’est formée plus près de la Terre qu’elle ne l’est aujourd’hui, à travers les âges elle s’est éloignée de la Terre, cette récession se poursuit à un rythme si lent, environ 4 cm par an, qu’elle est restée indétectable jusqu’à ce que des mesures précises soient effectuées à la fin du XXe siècle

Comme la Terre, la Lune est constituée de couches. Elle a un petit noyau de moins de 700 km de large, partiellement fondu composé probablement de fer en majorité, à une température d’environ 1600 °C
Entourant le noyau, le manteau de la Lune est en partie fondu et principalement solide, il possède une croûte de matériau éruptif
On a démontré à l’aide d’échantillons de magma rapportés par les astronautes d’Apollo qu’au début de son nexistence la Lune possédait une fine atmosphère toxique provenant de l’activité volcanique à sa surface primaire
Sans atmosphère la Lune ne répartit pas la chaleur à sa surface, les températures y sont donc extrêmes, jusqu’à 120 °C sur sa face éclairée et -170 °C sur sa face sombre
La composition de la Lune correspond au matériau léger trouvé dans la croûte terresttre, elle a une densité peu élevée et une masse faible pour sa taille, notre planète est 81 fois plus massive. Sur la Lune la force de gravité ressentie à la surface représente 16.5 % de celle de la Terre
La Lune a une influence sur la Terre, sa force gravitationnelle génère une attraction tangible sur l’eau, ce son t les marées. On pense que sans elles il n’y aurait pas de vie sur notre planète

La Lune accomplit une orbite sidérale de la Terre tous les 27.3 jours. A cause du mouvement de la Terre et de la Lune autour du Soleil, il existe un décalage entre la durée d’une orbite lunaire et l’intervalle de temps entre deux nouvelles lunes successives, qui est de 29.5 jours. Au cours de cette période, appelée mois lunaire synodique, les phases connues de la Lune apparaissent tour à tour. Nous apercevons plus ou moins ses faces éclairée et sombre car l’angle apparent entre la Lune et le Soleil change constamment
La Lune tourne sur son axe en 27.3 jours, dans le même sens (sens inverse de celui des aiguilles d’une montre vue depuis le pôle Nord) que celui dans lequel elle tourne autour de la Terre, ce qui crée l’illusion qu’elle ne tourne pas, puisque nous voyons toujours la même face. Ce phénomène est connecté à son ancienne relation avec la Terre, les deux astres ont été verrouillés l’un à l’autre par la gravitation. Il se produit la même chose entre Pluton et son compagnon Charon
La distance entre la Lune et la Terre varie puisque son orbite est elliptique allant de 356500 km au périgée lunaire à 406700 km à l’apogée si l’on prend les mesures à partir du centre des deux corps. Lorsqu’une pleine Lune a lieu aux environs du périgée lunaire, elle apparaît légèrement plus grande et plus brillante que d’habitude, phénomène connu sous le nom de super Lune. La période entre deux périgées lunaires est d’environ 27.5 jours, cette période est appelée un mois anomalistique. La différence entre cette période et le mois sidéral signifie que le point de périgée de l’orbite de la Lune subit une précession graduelle, il lui faut presque neuf ans pour faire une fois le tour de la Terre, c’est la précession de la ligne des apsides
La vitesse de la Lune varie pendant sa course, mais sa vitesse de rotation est constante, ce décalage provoque un phénomène appelé libration, oscillation apparente de la Lune qui nous permet de voir un peu plus de son côté est ou de son côté ouest (ou limbes), on peut ainsi observer 59 % de la surface de la Lune
Le plan orbital de la Lune est incliné d’environ 5 degrés par rapport au plan de l’écliptique. Lorsque la Lune traverse la plan de l’écliptique, on dit qu’elle traverse un noeud, le noeud ascendant est celui où la Lune traverse l’écliptique en allant de l’hémisphère céleste sud à l’hémisphère céleste nord. Le point opposé est appelé noeud descendant. Des éclipses se produisent uniquement lorsque la Lune est pleine ou nouvelle au moment où elle traverse l’un des noeuds

La libration lunaire – Source : Guide pratique de la Lune aux éditions Delachaux
Les éclipses – Source : Guide pratique de la Lune aux éditions Delachaux
Les phases de la Lune – Source : Guide pratique de la Lune aux éditions Delachaux

Lune croissante : 0-7.4 jours, le limbe est de la Lune émerge (l’est sur la Lune équivaut à l’ouest dans le ciel). Seulement 1 ou 2 % de la Lune sont éclairés

Premier quartier : 7.4 jours, la moitié de la face visible de la Lune est éclairée. Le terminateur limite entre le jour et la nuit se dessine verticalement le long de son méridien apparent. Les ombres sont portées de l’est vers l’ouest sur la Lune

Lune gibbeuse croissante : 7.4-14.8 jours, quand la Lune est éclairé à plus de 50 % mais moins de 100 %on dit qu’elle est en phase gibbeuse. Son hémisphère ouest se dévoile progressivement

Pleine Lune : 14.8 jours, illuminée à 100 %, la face éclairée de la Lune est tournée vers la face de la Terre plongée dans la nuit. La pleine Lune est le seul moment où les éclipses lunaires peuvent se produire

Lune gibbeuse décroissante : 14.8-22.2 jours, les ombres se portent peu à peu vers l’est, la lumière du Soleil illumine l’hémisphère ouest

Dernier quartier : 22.2 jours, seul l’hémisphère ouest de la Lune est éclairé, elle se lève au petit matin. Le cratère Aristarque est bien visible, entouré de terrains sombres, près du limbe ouest

Lune décroissante: 22.2-29.52 jours, le terminateur se dirige vers l’ouest (l’est dans le ciel). Comme la Lunese lève peu avant le Soleil, c’est la phase lunaire la moins observée

Lune décroissante: 22.2-29.52 jours, le terminateur se dirige vers l’ouest (l’est dans le ciel). Comme la Lunese lève peu avant le Soleil, c’est la phase lunaire la moins observée

Nouvelle Lune: 29.52-0 jours, un nouveau mois lunaire synodique commence, elle est visble directement seulement lors d’une éclipse solaire

Cratères : dépression de forme plutôt circulaire en général causées par des impacts, ils possèdent des parois pentues et bien souvent un pic central

Mare (mer) : grande cuvette de lave ancienne solidifiée, les mers apparaissent sombres comparativement aux autres reliefs

Mons : montagne seule à la surface de la Lune, les plus grandes approchent 5 km d’altitude

Montes : grandes chaînes de montagne formées par de gigantesques impacts d’astéroïdes il y a des milliards d’années

Vallis (Vallée) : formé par des écoulements de lave ou l’effondrement de tunnels de lave

Dorsum : reliefs subtils qui ressemblent à des rides dans les mers lunaires, difficilement visibles à moins que la lumière du Soleil ne les rase et projète ainsi leur ombre

Rima (fissure ou rille) : fissures ou crevasse à la surface de la Lune, elles ont souvent un aspect irrégulier et forment des sections droites reliées par des noeuds

Rupis (roche) : escarpements à la surface de la Lune, ils se présentent sous la forme de grandes failles où l’on peut voir une différence d’altitude prononcée

Lacus (lac) : lac qui est une mer lunaire de petite taille, ces reliefs se présentent comme des plaines sombres et lisses, souvent éparses

Sinus (golfe) : baie constituée d’une côte accidentée, formée par des montagnes lunaires, qui jouxte une plaine basse et lisse comme une mare

Palus (marais) : basses régions relativement accidentées, elles ont un albédo assez faible par rapport aux autres types de terrains irréguliers

En raison de notre atmosphère on est généralement limité à observer des reliefs dont la taille est supérieure à 1″ de diamètre apparent, sur la Lune cela correspond à un peu plus de 1.6 km
Savoir situer les mers (mare) lunaires aide à choisir une région à explorer
Depuis l’hémisphère Nord le limbe est de la Lune est à droite

Nord-est
Le quart nord-est de la Lune est dominé par la sombre région Mare Serenitatis (mer de la Sérénité), site d’atterrissage d’Appollo 17, et dessous Mare Tranquillitatis (mer de la Tranquillité). Mare Crisium (mer des Crises) se trouve près du limbe est, et juste au sud s’étend Mare Fecunditatis (mer de la Fertilité)

Sud-est
Le quart sud-est de la Lune présente peu de mers hormis Mare Fecunditatis (mer de la fertilité) près du limbe est et Mare Nectaris (mer des Nectars) dessous.il est surtout couvert de hautes régions accidentées, criblées de cratères d’impacts violents. On y trouve le remarquable cratère Theophilus (au Nord-ouest de Mare Nectaris)

Sud-ouest
Le quart sud-ouest de la Lune présente plusieurs petites mers et une portion de l’immense Oceanus Procellarum (océan des Tempêtes) ainsi que les sites d’atterrissage d’Appollo 12 et 14. Près du limbe ouest on peut voir le sombre cratère Grimaldi

Nord-ouest
Le quart nord-ouest de la Lune affiche d’importants cratères comme Kepler, Copernic, Platon, Aristarque, la grande Mare Imbrium (mer des Pluies) et les plaines sombrres de Oceanus Procellarum (océan des Tempêtes).
Au nord-ouest de Mare Imbrium se trouve Sinus Iridum (baie des Arcs-en-ciel)